Taille :
Environ 40mm
Caractéristiques succinctes :
Corps de couleur marron orangée avec des points noirs sur le dos, poils (ou soies) de couleur grises blanches d’une longueur de 3 à 4 mm
Comportement :
Particulièrement présente dans les landes, la chenille processionnaire se remarque par son cocon blanc situé dans les branches et cimes des pins surtout sur les jeunes arbres.
Les chenilles en sortent la nuit pour consommer les aiguilles du pin et regagnent leur nid au matin.
Cette attaque subie par les jeunes pins les affaiblissent, leurs branches attaquées prennent une couleur rousse comme brulée.
Cela impacte sa croissance et peut parfois aller jusqu’à les tuer.
Au printemps (mars-avril), les chenilles quittent le nid et descendent, en procession, le long du tronc de l’arbre puis au sol.
Les insectes se suivent, au contact les uns des autres d’où leur nom de chenilles processionnaires.
Les chenilles cherchent un endroit approprié dans le sol environnant (10 à 20 m de leur arbre) et s’enterrent isolément les unes des autres pour entamer leur métamorphose (phase chrysalide)
A la fin de l’été vers le mois d’aout les chenilles transformées en papillon émergent du sol et s’envolent.
Reproduction :
L’été les jeunes papillons femelles fraichement émergés se posent sur la branche d’un pin et y pondent dans les aiguilles un chapelet d’œufs en forme de barres parallèles ce qui donnera naissance à des centaines de jeunes chenilles des mois de juin à septembre
Le papillon ne vivra que 24 à 48h
Nid :
Le nid prend l’apparence d’un cocon blanchâtre placé sur une branche du pin.
Population :
Il comprend jusqu’à plusieurs centaines individus.
Risques :
Lors de la phase de procession, les chenilles sont très facilement visibles sur le tronc ou au sol, elles peuvent alors être attrapées par les jeunes enfants, les chats, les chiens, manipulées et portées à la bouche, ce qui représente un risque majeur de brulures pouvant aller jusqu’à une nécrose de la langue chez les jeunes chiens en particulier.
En effet, les chenilles sont porteuses de poils urticants chargés de thaumétopoéine une protéine capable de provoquer d’intenses réactions inflammatoires.
Même en dehors de cette phase de migration le risque existe encore car les nids vides contiennent une grande concentration de poils urticants qui se sont détachés du corps des chenilles.
Les nids finissent par se déliter au fil du temps, parfois sur plusieurs années.
Un simple coup de vent vient décoller les soies qui peuvent se fixer sur les membres, yeux et voies respiratoires des personnes et animaux présents à proximité.
Comme l’ont démontrée des études scientifiques, des personnes peuvent également être brulées par des soies déposées par le vent dans le jardin, table d’extérieur, transat, banc…. et ce, alors qu’elles n’ont jamais vu les chenilles responsables de cette contamination !
Aspect réglementaire :
Les chenilles processionnaires sont classées nuisibles à la santé humaine par décret du ministre de la santé depuis le 25 avril 2022
Méthodes de prévention et de lutte :
1/ Actions curatives :
Collecte :
Réalisée lors des phases de procession, en tenue étanche, mise en sécurité du site par collecte des chenilles au sol ou sur le tronc du pin.
Enlèvement pour destruction ultérieure.
Période : mars-avril
Enlèvement des nids :
Chaque fois que techniquement réalisable, à l’aide d’une perche longue portée munie d’un échenilloir professionnel, découpe de la branche porteuse du nid, récupération en bac étanche pour destruction ultérieure.
Période : toute l’année
2/ Action préventives :
Ecopiège :
Avant le début de la phase de procession (mars-mai), mise en place d’un écopiège entourant le tronc de l’arbre infesté. Les chenilles en procession sont dirigées vers un sac plastique transparent partiellement rempli de la terre du site même. A l’issue de la procession, retrait de la poche pour destruction.
Période : de février à mai
Phéromones :
Installation en hauteur d’un piège à phéromones pour attirer les papillons mâles.
Il s’agit de la méthode dite de confusion sexuelle, elle vise à perturber la phase de reproduction et donc à empêcher la création de nouveaux nids.
Mésanges :
Les mésanges et en particulier les mésanges charbonnières ou bleues sont des prédateurs naturels de la chenille processionnaire.
Une méthode de lutte écoresponsable est donc de favoriser l’installation d’un couple de mésanges dans votre jardin qui viendra vous protéger en consommant les chenilles des environs et pas seulement celles de votre jardin !
Une mésange consomme 100 et jusqu’à 500 chenilles par jour ! (en phase de nidification).
Prestation :
Pose d’un ou plusieurs nichoirs spécifiques pour les mésanges
Période : toute l’année et en particulier de mi mai à mi octobre
Nota : 
Présentes dans les landes, la huppe fasciée est également un très bon régulateur de la chenille processionnaire.